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PAJDH

Projet d’Appui à la réforme de la Justice et à la promotion des Droit de l’homme

Contexte

En Avril 2004, après onze ans de suspension de la coopération bilatérale, l’Union Européenne (UE) et le Togo ont initié un processus de consultations, en application des dispositions de l’article 96 de l’Accord de Partenariat de Cotonou. Ce processus a conduit le Gouvernement Togolais à accepter le 14 avril 2004, 22 engagements dont 7 ayant trait au secteur de la Justice en vue de rétablir l’Etat de droit, de consolider la démocratie, la réconciliation nationale et la paix Sociale.

La constitution de la IVème République (1992) consacre dans son titre VIII l’existence du « Pouvoir Judiciaire », lequel, « indépendant du Pouvoir Législatif et du Pouvoir Exécutif », est « garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens » (art. 113 de la constitution).

Le secteur de la justice est particulièrement démuni au Togo. Le budget de la justice ne représente qu’une fraction minime du budget de l’Etat (0,39%) et il est consacré exclusivement à assurer la rémunération (très basse comparée au pays de la région) des magistrats et des greffiers. Les juridictions n’ont pas de dotation de fonctionnement. La maintenance des bâtiments de justice (dont l’état est dégradé) n’est pas assurée. Le mobilier, les équipements informatiques et bureautiques n’existent pas et seulement une poignée de tribunaux dispose d’un véhicule.

A l’exception des bénéficiaires de la formation au droit OHADA dispensée par l’ERSUMA de Porto Novo (BENIN) dans le cadre du projet de la CE ; les magistrats, les avocats, les officiers de police judiciaires et autres auxiliaires de justice (greffiers, gardiens de prisons) n’ont bénéficié d’aucune formation continue ou recyclage depuis leur entrée en fonction. Il n’y a aucune bibliothèque dans les juridictions et la documentation juridique mise à la disposition des magistrats par le Ministère de la Justice s’est limitée au Code « Vert » OHADA distribué par la Coopération Française.

Les carences multiples du secteur de la justice n’ont pas permis jusqu’à présent d’en faire un instrument efficace et efficient de promotion de l’Etat de droit et des droits de la personne humaine.

 

Problèmes à résoudre par le projet :

  • Mauvais état général des équipements employés pour le fonctionnement de la justice : vétusté des bâtiments, peu de matériels et mobiliers de bureau.
  • Manque de personnels,
  • Manque de compétences des personnels de justice qui ne disposent pas des moyens nécessaires leur permettant d’actualiser leur connaissance et pratiques juridiques,
  • Absence d’intérêt de la part des Autorités Nationales pour le secteur de la justice,
  • Obsolescence du droit positif Togolais notamment dans le domaine des droits de l’homme et du droit des affaires et inadéquation de la législation togolaise avec les normes du droit international,
  • Grave méconnaissance de leurs droits par les citoyens Togolais.

 

Amélioration à apporter par le projet :

  • Le fonctionnement général de la justice togolaise,
  • La faible efficacité des juridictions et l’état de vétusté général des bâtiments de justice,
  • La sous-formation des personnels de justice,
  • Les délais longs de traitement des dossiers et les difficultés d’exécution des décisions rendues,
  • L’accès des populations aux lois, à la jurisprudence et à l’ensemble des décisions rendues,
  • La connaissance des droits et obligations par les OSC,
  • Le sentiment de méfiance de la population vers le système judiciaire.

 

Objectifs visés

Objectif global : contribuer à la consolidation de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance au Togo

Objectif spécifiques :

  • Renforcement de la sécurité judiciaire grâce à l’amélioration du fonctionnement et des performances du service public de la justice,
  • Consolidation de la sécurité juridique grâce à la modernisation du droit positif en particulier dans les domaines des droits humains et du droit des affaires et à la mise en conformité avec les engagements internationaux du Togo,
  • Amélioration de l’accès des populations au droit et au service public de la justice.

 

Coût du projet

Coût total : 11 500 000 euros

  • Contribution de l’UE : 8 000 000 euros
  • Contribution de la France et du PNUD : 3 500 000 euros

 

Durée du projet

Durée totale : 4 ans

Le projet doit s’exécuter en deux phases :

  • Phase de mise en œuvre opérationnelle : 30/06/2010 – 30/06/2012
  • Phase d’exécution de la convention de financement : 01/07/2012 – 30/06/2014

PAUT I

Projet d’Aménagement Urbain au Togo

Assainissement et aménagement à Lomé et dans 10 villes de l’intérieur du pays

Le PAUT a pour objectif la réhabilitation de travaux de voirie urbaine et de construction d’ouvrages d’art, d’hydraulique et d’assainissement, comprenant une composante à haute intensité de main d’œuvre. Il s’inscrit dans le cadre général de la politique nationale urbaine du Togo qui vise notamment à rééquilibrer l’armature des villes et à limiter la dégradation des conditions de vie en milieu urbain tout en stimulant la création d’emplois chez les jeunes actifs.

Sa mise en œuvre vient donc conforter les actions du gouvernement dans la recherche des solutions aux problèmes d’inondations à Lomé et dans 10 villes de l’intérieur à savoir Dapaong, Kara, Niamtougou, Bafilo, Sokodé, Sotouboua, Blitta, Atakpamé, Notsè et Kpalimé.

Le PAUT est réalisé sous la maîtrise d’ouvrage par le Ministère auprès du Président de la République chargé de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire (MPDAT) qui coordonne la mise en œuvre des actions du projet et préside les réunions du Comité de Pilotage. La maîtrise d’œuvre est assurée par le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat (MUH).

Le projet comprend deux composantes :

– Travaux d’infrastructures urbaines et périurbaines ;

– Appui institutionnel aux services techniques des Communes ;

A travers une convention de « maîtrise d’ouvrage déléguée », le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, délègue une partie de ses attributions à AGETUR-TOGO et à l’agence CITAFRIC. AGETUR-TOGO assure l’exécution des travaux à haute intensité de main d’œuvre en recourant à des entreprises locales, de même que le paiement aux entreprises et aux bureaux de contrôle et la formation technique des jeunes employés sur les chantiers. L’agence CITAFRIC est chargée de l’appui institutionnel aux villes concernées (programmation des interventions, formation des services techniques communaux)

1.Travaux d’infrastructures urbaines et périurbaines ;

LOME: Assainissement et voirie

–  Construction d’un nouvel exutoire sous la rue de l’Ogou à Nyékonakpoé-Kodjoviakopé (canalisation du trop plein du lac ouest vers la mer 2,5km)

–  Réhabilitation de l’ancien exutoire sous la rue Kégbaya-Défalé (2,5 km),

–  Bitumage et assainissement de la rue de Tchamba (1,300 km)

–  Bitumage et assainissement de la rue Kégbaya-Défalé (2,250 km)

–  Bitumage et assainissement de l’avenue Kondona (0,975 km)

–  Bitumage et assainissement des rues 61 SJO et 65 SJO (0,611 km)

 NOTSE: Ouvrage

–   Construction d’ouvrages hydrauliques : tronçons Rue Mairie-Marché (dalot 4×3) et rue Hôpital-sotoco-Rail (caniveau 0,80 x 0,60)

Voirie

– Aménagement, assainissement et bitumage des rues : Rue de la gare et rue Yokélé (0,893 km)
Atakpamé: Voirie, ouvrage et réhabilitation

–        Réhabilitation de la gare routière

–        Construction d’ouvrages d’art et hydrauliques : Atakpamé 5C

–        Travaux d’aménagement et de bitumage de rues dans la ville d’ATAKPAME : Tronçon Nouveau marché (1,250 km)

Sotouboua

–        Aménagement, assainissement et bitumage de rues tronçon Rue S3G/EPC (0,534 km)

Sokodé          

–        Aménagement et bitumage de rues: tronçon UTB – KOULOUNDE (2,612 km)

Bafilo

–        Aménagement, assainissement et bitumage de la rue Monument-Marché-Station Sce Total (0,383 km) Lot 4 BAF 10

–        Construction d’ouvrages d’art et hydrauliques : Bafilo 8B

Kara

Voirie, ouvrage

–        Bitumage et assainissement de la rue Marché – Cofac (0,454 km)

–        Aménagement et bitumage de la rue tronçon Hôtel Biova – Dongoyo (2,104 km)

–        Construction d’ouvrages d’art et hydrauliques à Kara : Kara 3C

Niamtougou

–        Aménagement, assainissement et bitumage des rues RN1-Résidence du préfet et Nadaba-Bar 2 Février (0,596 km)

Dapaong

–        Aménagement et bitumage de la rue : Tronçon: Main d’œuvre – Marché-Stade (1,222 km)

–        Travaux de bitumage et d’assainissement de la rue Zongo – Affaires Sociales (0,670 km)

         2.Appui institutionnel aux services techniques des Communes

– Formation et sensibilisation des populations aux notions de citoyenneté et au respect des infrastructures urbaines ;

– Fourniture de matériels roulants, de matériels informatiques et de bureaux, de matériels d’entretien de voiries aux communes bénéficiaires ;

– Renforcement en ressources humaines et appui au fonctionnement des communes bénéficiaires ;

– Diagnostic organisationnel et financier de 10 communes ;

3.Résultats attendus

–        Le réseau des voiries prioritaires est amélioré et réhabilité dans chaque ville concernée ;

–        Les réseaux prioritaires sont mieux  entretenus ;

–        Les performances des services techniques des communes sont améliorées : les communes sont capables de planifier et de réaliser l’entretien des ouvrages mis en place par le projet ;

–        La contribution à l’emploi des jeunes (nombre et types d’emplois crées, formation sur les chantiers, stages)

COM STABEX

STABEX

2006-2010

Conventions signées le 20 aout 2006 et le 30 aout 2007

15 nov. 2011

Le STABEX (Stabilisation des Exportations), est un instrument financier permettant de compenser les pertes de recettes d’exportations et sur cette base d’investir dans l’amélioration des filières d’exportation. Ce système a été proposé par l’UE dès la 1ère Convention de Lomé (en 1975), mettant à disposition des pays ACP, des moyens importants pour financer leurs secteurs agricoles. Le système permet d’atténuer les déficits liés aux recettes d’exportations de produits agricoles. Les modalités d’utilisation des ressources depuis 1990, font l’objet d’un accord avec le Gouvernement ACP appelé Cadre d’obligations mutuelles.

Au Togo, si une grande partie de la coopération internationale a été suspendue entre 1990 et 2005, le programme STABEX ne s’est jamais vraiment complètement arrêté. Les résultats atteints ont été nombreux. Dans les années 90-2000, le STABEX a travaillé sur les filières café-cacao, coton, huile végétale, mais aussi dans le domaine de protection de l’environnement, la réalisation de pistes rurales, etc.

OBJECTIFS GLOBAL ●      Lutter contre la pauvreté par l’amélioration des revenus et des conditions de vie des populations rurales au Togo.
SPECIFIQUE ●      Améliorer la compétitivité des filières d’exportation café-cacao et coton

●      Améliorer les conditions de vie et diversifier les sources de revenus des producteurs dans les zones café-cacao et coton.

 

BENEFICIAIRES ●      Producteurs et habitants des zones de production agricole,

●      Un total de 2 400 000 personnes, soit plus d’un tiers de la population totale, répartie dans les 5 régions du Togo.

MONTANT DU PROGRAMME ●      26 millions d’euros, soit près de 17 milliards de F CFA.
DATES DU PROGRAMME ●      Aout 2006 – Décembre 2010
COMPOSANTES ●      Soutien aux filières d’exportations café-cacao et coton;

●      Amélioration des infrastructures économiques (pistes rurales);

●      Amélioration des conditions de vie des populations (infrastructures hydrauliques);

●      Diversification des revenues des producteurs (aménagements de bas fonds).

RESULTATS ATTEINTS Infrastructures rurales :

●      714 km de pistes ont été ouverts ou réhabilités dans les zones de production de coton et de café-cacao ;

●      168 forages équipés de pompe à motricité humaine ont été réalisés dans les villages de la Région Maritime ;

●       1 système d’alimentation en eau potable dans la localité d’Anié (région des Plateaux) est en cours de finalisation. Il comprend un château d’eau de 450m3, une station de traitement, et 25 bornes fontaines. De plus, 300 latrines ont été construites dans cette localité ;

●      100 ha de bas fonds ont été aménagés et 3 retenues d’eau réhabilitées.

Appui aux filières agricoles :

●      34 magasins de stockage ont été construits et 1 réhabilité, au bénéfice des producteurs de coton;

●       L’UE a également appuyé la restructuration du secteur coton notamment à travers l’appui des producteurs de coton à participer  au capital de la nouvelle société cotonnière (NSCT) ;

●      ➢La Fédération des producteurs de café cacao (FUPROCAT) et la Fédération des producteurs de coton (FNGPC) ont bénéficié de subventions permettant le renforcement des capacités humaines et matérielles ;

●       Le programme de lutte contre la maladie virale du cacaoyer, le Swollen Shoot, confié à l’Institut Togolais de Recherche Agronomique, a permis entre autre la création et la réhabilitation de 7 ha de champs semenciers de cacao ;

●       Une évaluation des systèmes agro forestiers de production de café-cacao a été réalisée.